vendredi 27 septembre 2013

En scène

Une belle expérience qui est en train de se vivre en prison, c'est l'accompagnement soutenu qui se fait dans deux pavillons en particulier. En début d'année, il y a été mis en place trois ateliers (théâtre, ciné-débat et expression artistique) en plus de la visite hebdomadaire de la pastorale. La pastorale est donc présente 4 jours sur 5 dans les pavillons 8 et 9 de la prison Las Flores. 

Au départ de Floriane (voir mon post A Floriane), nous n'étions pas sûrs de pouvoir continuer les ateliers de théâtre. Mais Dieu a bien fait les choses... Il se trouve que notre nouvelle volontaire suisse, Maroussia, fait du théâtre! Donc, on ne lui a pas trop laissé le choix et on l'a priée de bien vouloir assurer la continuation de l'atelier... Avec enthousiasme et audace, Maroussia a simplement dit oui...

C'était l'occasion pour moi aussi de reprendre une activité avec la pastorale pénitentiaire. Quant à pablo, il anime les après-midi de ciné-débat, assure la visite hebdomadaire de la pastorale et accompagne Chloé pour l'atelier d'expression artistique. 

Pourquoi faire du théâtre en prison? Pour la liberté, pour l'expression, pour les rires, pour l'évasion, pour la découverte, le talent et l'imagination, pour la rencontre, le partage et la fraternité. 


Patch solidaire

En juillet et août, papa Jean-Claude et maman Yvette étaient en visite chez nous. La naissance du petit Nahuel était l'occasion ou l'excuse pour eux de passer 6 semaines un peu différentes avec nous... 


Quand bébé leur laissait un peu de temps, ils ont participé à l'une ou l'autre activité. J'aimerais vous parler du cours de patchwork à Villa Hipodromo. 

Depuis quelques mois, nous accompagnons des femmes de ce quartier au travers d'un atelier de couture qui se veut être un lieu d'apprentissage mais aussi un espace de partage. Maman Yvette est arrivée avec une valise pleine de tissus et de matériel de couture récolté parmi le membres du club de patchwork de saxon! La caverne d'Ali Baba à Villa Hipodromo... Mais surtout, maman Yvette s'est intégrée au groupe en offrant son humble présence et en partageant son savoir-faire. 



Les quelques "cours" de patchwork dispensés ont servi à transmettre une technique, à donner des idées  pour les créations futures, mais surtout, à valoriser le travail et le talent des participantes! Je garderai toujours en mémoire la joie et la fierté de Rosita ayant terminé sa première œuvre, non sans efforts...

Ce sont ces petites choses et ces petites réussites qu'il faut apprendre à valoriser... Quand il y a tant de choses à faire, tant de défis à relever, ce sont ces petites joies qui nous font avancer...

Merci les patchworkeuses suisses pour votre solidarité avec les argentines... Vous avez fait bien plus que de donner des tissus en surplus: vous faites partie sans le savoir d'une amitié qui n'a pas de frontières. 





A Floriane...


A la mi septembre, Flor, notre sœur française, est repartie après un an de rencontres et de partages à Santa Fe. Petite fleur... Ou plutôt non, grande fleur, parce que des Flor comme celle-là, il n'y en a pas deux! 
Grande fleur, parce qu'à chaque rencontre, c'est un regard d'amitié qu'elle offrait! 
Grande fleur, parce qu'à chaque partage, elle trouvait les bons mots, les méditait, les discernait et les choisissait, consciente de l' impact qu'ils pouvaient avoir... 
Grande fleur qui a égayé bien des cœurs dans les quartiers périphériques de Santa Fe. 
Grande fleur qui a poussé là où il semble que tout est aride. 
En prison, la petite fleur pleine de compassion a touché les coeurs des plus durs... 
Grande fleur qui, tout au long de son expérience, a offert et s'est offerte sans compter. 
Petite fleur qui, dans le silence d'une chapelle, confiait a Dieu chacune de ses rencontres.  
Grande fleur, pleine d'enthousiasme, de volonté et d'espérance. 
Petite fleur, pleine d'humilité. 
Grande fleur en soif de partage avec le Christ incarné dans les plus pauvres. 
Petite fleur au pied de la croix...

Elle va nous manquer la Flor...

GRACIAS...




jeudi 12 septembre 2013

Encore de la peinture...

Comme vous le voyez, nous sommes bientôt des pros de la peinture! Après la chapelle Santa Monica et l'école San Vicente de Paul, c'était le tour du centre pastoral Virgen de Guadalupe (ex-Points-coeur) à changer de look.
Les jeunes du quartier nous ont donné un coup de main et les enfants ont pu déposer la marque des leurs...





Viva el Papa!

A la fin du mois de juillet, après les Journées Mondiales de la Jeunesse à Rio, 63 jeunes valaisans sont venus partager un peu de notre réalité. C'est pleins de joie et d'enthousiasme qu'ils sont arrivés du Brésil et je crois que c'est remplis de bons souvenirs et de leçons de vie qu'ils sont repartis de chez nous 5 jours plus tard...
Chaque jour, ils partaient pour une activité différente dans un quartier de la ville ou en prison. Chaque jour, ils découvraient une réalité bien différente de la leur. Chaque jour, ils partageaient une expérience forte et unique. Chaque jour, ils rencontraient Dieu aux côtés des plus pauvres.
Pour nous, leur séjour a été l'occasion de recharger les batteries de notre Foi et de nous sentir en communion avec les jeunes suisses qui croient, qui se préoccupent pour leur prochain et qui rêvent de construire la civilisation de l'amour...






lundi 9 septembre 2013

Oh qu'elles sont belles...

Qu'elles sont belles les trois salles de classe qui ont été construite à l'école San Vicente de Paul! Dans ce quartier pauvre de la ville, ce n'est pas courant de bénéficier d'infrastructures flambant neuves... Le 28 juin, l'inauguration officielle des salles a été l'occasion de remercier le généreux donateur valaisan qui a permit de réaliser cela et aussi, de se souvenir du Père Gabriel, qui ne reculait devant aucun défi et qui donnait beaucoup d'importance à l'éducation...







Travail en communauté

Au début juillet, le groupe de jeune "Confluencia de Boanerges", les enfants du quartier San Agustín et des volontaires qui ont prêté leurs forces pour une journée, ont commencé à peindre la chapelle et la petite maison de quartier que nous avons rénovés...

Que se soit pour peindre la chapelle, élaborer la fresque ou guider les enfants qui participaient, il y avait assez de travail pour tout le monde!






3 mois de silence...

De silence?? Pour les lecteurs de ce blog, effectivement, ce fut trois mois de silence... Désolée... Pour nous, ce fut trois mois de gouzigouzi, d'adorables petits sourires et de quelques tout aussi adorables petits pleurs... Nahuel est né le 2 juin!


Du coup, durant ces derniers mois, je me suis surtout dédiée à mon petit tigrou, sans déconnecter totalement des projets en cours et en donnant des coups de main chaque fois que je le pouvais. Pablo quant à lui a continué a travailler dans différents quartiers et en prison... Les prochains posts seront le reflet du travail accompli...



vendredi 31 mai 2013

Les couleurs de l'espoir


Hier et aujourd’hui, nous avons commencé à peindre l’école San Vicente de Paul. Du jaune, du orange, du bleu ! Des couleurs qui reflètent l’espoir que nous mettons en cette jeunesse du quartier Monseñor Zaspe, en ces jeunes de la périphérie qui ne sont pas nés avec les mêmes opportunités que les autres, qui ont déjà traversé des épreuves difficiles, mais qui ont toute la vie devant eux pour changer le cours des choses. Des couleurs vives et vivantes quand trop souvent le quartier représente la mort et la désespérance.




C’est l’aboutissement de notre projet de construction de salles de classe dans le quartier et il était important pour nous que les élèves eux-mêmes revêtissent leur école de ces couleurs. Nous avons donc organisé deux journées de travail durant lesquelles les étudiants de 4ème et 5ème année ont collaboré avec enthousiasme aux travaux. Le résultat est convainquant : la journée s’est déroulée dans une ambiance amicale, les étudiants ont pu expérimenter la fierté d’avoir contribué à l’amélioration de leur établissement, l’école fade et quelque peu délabrée s’est teintée de vie, de joie et d’espérance !

Les femmes à l’ouvrage


Depuis quelques temps déjà, nous accompagnions un petit groupe de femmes dans le quartier Villa Hipodromo. Ensemble, nous avions l’envie de créer un espace spécial dans lequel les femmes pourraient se sentir bien, être écoutées et soutenues par d’autres femmes, tout en s’ouvrant à de nouveaux horizons et mener un processus d’apprentissage. Cela est devenu réalité avec le début de l’atelier de couture ! Rosita, Daniela, Paula, Carolina et d’autres qui bientôt se joindrons à nous, assistent hebdomadairement à l’atelier de couture animé par Cristina, une femme pleine de ressources à la fois techniques et humaines. C’est ainsi qu’avec un reste de tissu que beaucoup sont tenté de jeter, nous apprenons comment faire des fleurs, des trousses de toilettes, des habits pour bébé. C’est ainsi qu’au travers des discussions et des échanges, les femmes rencontrent un espace où se confier, un espace à elles où elles peuvent grandir humainement et spirituellement.




mardi 14 mai 2013

Anita

Je vous présente Ana. Mais elle semble si jeune et fragile que nous l'avons baptisée Anita. Voilà deux ans que je la connais. La première fois que j'ai vu ce petit bout de femme, elle venait de fêter ses 16 ans et d'avoir son premier enfant. Deux ans plus tard, sur le point de fêter ses 18 ans, elle porte dans ses bras sa deuxième fille, Mía Jazmín.


Des histoires comme celle d'Ana, il y en des centaines dans les quartiers périphériques de la ville... Elles me laissent pensive ces filles-mères qui doivent assumer à la fois leur maternité et leurs désirs d'adolescentes. Dans le meilleur des cas, il y a de l'amour et des liens sociaux pour soutenir les jeunes mamans. Dans d'autres cas, c'est la dérive, le rejet, l'impossibilité de vivre sereinement la maternité et de tisser des liens avec l'enfant.
Avec d'autres volontaires, nous essayons d'accompagner les futures et les jeunes mamans: pour que, malgré tous les obstacles et les difficultés, elles trouvent dans leur entourage un soutien, un appui, une amie, une conseillère...  Nous continuons donc à travailler dans le quartier La Loma où nous formons des leaders qui s'engagent à accompagner les femmes enceintes au sein de leur communauté. A Villa Hippodromo aussi, un groupe de femmes est sur le point de se constituer. Il s'agit de créer un espace permettant de créer des liens et de s'entraider dans tous les aspects de la vie.
C'est ainsi que, petit à petit, nous oeuvrons en faveur de la Vie, de la Vie en abondance! Et Anita aussi oeuvre pour la Vie, chaque fois qu'elle regarde sa petite Mía avec amour...

mercredi 8 mai 2013

De la nouveauté derrière les barreaux

Depuis le temps que nous traînons dans les couloirs et les pavillons des prisons de Santa Fe, nous nous sommes rendus compte que, en plus des mauvaises conditions de détention, des mauvaises relations entre gardiens et détenus et des problèmes de cohabitation entre prisonniers, l'inactivité générale aggrave la situation, favorisant la passivité et l'ennui des personnes privées de liberté.

Bien que le service pénitencier offre la possibilité de travailler ou de récupérer un cursus scolaire, peu de prisonniers ont réellement accès à ces activités trop souvent utilisées comme moyens de chantage dans un système de punition - récompense dépendant du comportement des détenus. Pour y remédier, avec une assistante sociale de la prison et des volontaires de la Pastorale, nous avons formulé un projet dont le but est de favoriser le développement personnel et social des détenus. Autrement dit, de faire en sorte que le temps passé à l'intérieur de la prison ne soit pas un temps perdu. Il s'agit au contraire de créer avec les prisonniers des espaces qui leur permettent de s'exprimer, de réfléchir, de travailler sur l'estime de soi et de produire quelque chose dont ils pourront être fiers.

Nous proposons donc différents ateliers pour les détenus de deux pavillons de la prison de Las Flores, de façon à ce qu'ils puissent assister tous les jours à une activité différente. Les lundis, Floriane et Blanca offrent un atelier de théâtre. Les mardis, Eduardo, Lidia et Pablo animent un cycle de cinéma - réflexion. Les mercredis, les prisonniers reçoivent la visite hebdomadaire de la Pastorale durant laquelle ils partagent l'Evangile ou d'autres réflexions. Les jeudis, Chloé et Pablo ont mis en place un atelier d'expression artistique.

Ce projet est intéressant car il répond à une demande émise par les prisonniers et appuyée par l'assistante sociale de la prison. Il témoigne aussi des différentes manières et méthodologies existantes pour faire ce que la Pastorale a toujours fait : reconnaître la dignité de l'être humain et aller à la rencontre du plus pauvre car "j'étais prisonnier et vous m'avez visité." (Mt. 25, 36)

vendredi 26 avril 2013

La vie et la mort au coin de la rue...

A la fin de l'année 2011, nous avons commencé à travailler avec les enfants et les jeunes du quartier Villa Hipódromo. Là, a fonctionné pendant plus de 15 ans un Points-Coeur (communauté de jeunes expatriés apportant amitié, aide et réconfort aux enfants et à leur famille). En 2011, s'y est installé un frère de communauté de Charles de Foucault, le frère Claudio. Seul dans ce quartier plutôt compliqué, il a très vite eu recourt aux volontaires de la Pastorale de l'enfance en situation de risque pour l'aider à faire vivre cette maison de quartier.

Avec Pablo et d'autres volontaires, nous nous y rendions une ou deux fois par semaine. Pas évident alors de se rendre compte de la réalité du quartier. Claudio a souvent été témoin des bagarres, des affrontements armés et des conflits qui rythment la vie du quartier. Nous, nous y allions pour quelques heures, le temps de partager une activité et des discussions avec les enfants et les jeunes. Nous percevions les ressentiments et la violence accumulée, comme si la violente réalité sociale dans laquelle ils vivent s'était imprégnée en eux.

Parmi les jeunes que nous accompagnions, il y avait Marco (nom fictif ). Nous le voyions parfois très violent, parfois intéressé aux activités que nous proposions, parfois fermé à tout contact, parfois ouvert au partage et à la discussion... Cette ambivalence nous faisait penser que Marco pourrait sortir du cycle de la violence et de la délinquance... Puis, il a pris ses distances. Nous le croisions parfois dans la rue. Mardi après-midi, Marco, 14 ans, a tué son voisin...

Aurions-nous pu éviter cela? Difficile à dire... Nous nous sentons tout petits et impuissants devant la réalité si complexe... La goutte d'eau dans l'océan est importante certes, mais, qu'est-ce qu'une goutte d'eau dans un champ de bataille à feu et à sang?

Loin d'être pessimiste ou de remettre en question notre travail dans les quartiers périphériques de Santa Fe, ce questionnement nous met face à l'ampleur du problème, à la complexité de la réalité et nous fait réfléchir sur le monde, sur l'humain, sur Dieu...

J'aimerais reprendre ici quelques mots écrits par frère Claudio:

"Malheureusement, dans notre quartier, deux personnes, des adolescents, presque des enfants, sont morts : celui qui est mort et celui qui a tué. Celui qui est mort n’existe déjà plus comme une personne qui vivait à nos côtés et qui avait la possibilité de changer de vie s’il s’était trompé de chemin, d’être pleinement heureux, en famille, auprès de ses enfants et de travailler pour créer une société nouvelle… Cela n’existe plus ; il est MORT !
Celui qui a tué porte en son cœur la marque de Cain, le fait d’avoir tué son frère, la marque du sang dans ses mains et ce, jusqu’au jour où il rencontrera notre Bon Père… Mais, comment se répercute cet acte dans son cœur, dans sa vie, dans son futur ? Il VIT ?
Les deux étaient des adolescents, presque des enfants, avec toute la vie devant eux, avec des espérances, des rêves, du travail, une famille, des enfants, enfin, tout était à faire ! Mais ces deux vies ont été foutues en l’air de manière presque absurde.

Nous ne pouvons pas laisser que ces faits nous déshumanisent ! La mort des innocents, les nuits que nous vivons sous les coups de feu, les familles qui se jurent vengeance, la société de notre quartier qui est victime d’elle-même, l’angoisse des enfants, les visages déformés par la haine, la colère, la vengeance… Ce ne sont pas des réalités humaines, ce sont de terribles ombres qui s’abattent sur chacun de nous.

Nous devons émerger des ces ombres effrayantes, nous devons nous unir devant un tel mépris pour la vie, devant la banalisation du fait que, régulièrement, nos enfants meurent, dans nos rues. C’est une réalité qui nous déshumanise, qui nous rend moins humains… Chaque vie est un miracle et nous avons besoin de chacune d’elle pour accomplir le plan de Dieu pour l’humanité… Travaillons entre tous, unissons-nous, recherchons tous ensembles les moyens d'y parvenir! Occupons-nous et éduquons nos enfants à la solidarité, au sens du travail, aux études et à l’effort ; partageons cet engagement en communauté, commençons un nouveau chemin, ouvrons nos cœurs à l’espérance qui ne trompe pas et disons NON à la violence, OUI à la vie, NON à la désunion, OUI à la fraternité."

mercredi 17 avril 2013

Mon frère privé de liberté


Hier, je suis allée, comme tous les mardis après-midi, dans le commissariat n°1 de la ville de Santa Fe, afin de visiter les hommes qui y sont détenus. A chaque fois, je ressors impressionnée par les échanges que nous avons avec les prisonniers, par leurs questions si profondes, par leur recherche spirituelle et leur témoignage de vie. Tout en écoutant Matías, je scrutais ses tatouages, me laissais toucher par ses mots (ceux qui sortaient de sa bouche et ceux qui sont gravés sur son corps) et il m’est revenu en mémoire les paroles si souvent répétées par le Père Gabriel Carron : nous allons en prison, pas pour convertir l’autre, mais pour se convertir soi-même !

60 km à pied, ça use, ça use...

En route au petit matin

Chaque année, il s’organise à Santa Fe un grand pèlerinage à la Basilique de Guadalupe. Avec la Pastorale pénitentiaire, la tradition est de partir de la prison de Coronda, située à une soixantaine de kilomètre de Santa Fe et de marcher jusqu’à la Basilique. Pour cela, il nous faut partir à 3h30 du matin afin de commencer à marcher à 4h30 et arriver à la Basilique pour minuit où nous participons à la messe. Cette année, nous étions 25 à relever le défi et nous avons porté dans notre marche les intentions des prisonniers, de leur famille, des enfants en situation de risque, etc.



De maison en maison 
Des pauses bien méritées


Des gauchos sur notre chemin
Arrivée à Santa Fe




Projets de construction


Les travaux de rénovation de la maison de quartier et de la chapelle dans le quartier San Agustín II touchent bientôt à leur fin. Il en va de même avec la construction des trois salles de classe pour l’école San Vicente de Paul.

Ces travaux ont été l’occasion pour « nos » maçons d’apprendre à utiliser de nouvelles techniques ou du moins, de pouvoir réaliser des tâches qui normalement sont confiées à des personnes plus expérimentées. Ce fut le cas lors de la pose de mosaïques et au moment de fixer le plafond. Chacun de hommes impliqués dans ces travaux a pu, certains pour la première fois, poser le sol et le plafond. C’est un aspect important pour nous, car cela donne une valeur ajoutée considérable à notre projet ! Encore une fois, il ne s’agit pas seulement de construire des murs, mais bien de construire des liens, des apprentissages, des bases solides pour un futur meilleur.

Pour la pose des plafonds, notre ami Gonzalo est généreusement venu enseigner la technique... 

Gonzalo et Pablo



vendredi 5 avril 2013

De retour en Terre Argentine

Et voilà, réjouissez-vous, notre silence va prendre fin et nous recommencerons à poster des nouvelles régulières! Voilà déjà un mois et demi que nous sommes de retour en Terre Argentine après quelques semaines de pause en Suisse!

Que retenir des ce séjour dans mon cher pays? Beaucoup de rencontres, beaucoup d'amitiés, de bons moments partagés avec des personnes que nous n'avions plus revu depuis un an et demi... Je retiens la tranquillité ressentie dans cet état de vacances du corps et de l'esprit. Je retiens la beauté des montagnes, le scintillement de la neige, l'élévation du coeur à chaque fois que je monte en altitude! Je retiens les moments partagés avec la famille qui me relie à mes racines.
Je retiens aussi l'intérêt que les personnes rencontrées portent à notre mission en Argentine ainsi que cette sorte d'admiration pour notre engagement... Admiration que je ne peux accepter, vu qu'à mes yeux, nous ne faisons rien d'extraordinaire, si ce n'est d'avoir la chance de vivre une expérience différente qui nous enrichis énormément!

Tout cela a servi à recharger nos batteries et revenir enthousiastes à Santa Fe pour redémarrer une année d'engagement, de service auprès des prisonniers, des enfants et des familles pauvres de la ville.